vendredi 14 décembre 2018

Musée Magritte (4) : Pour une nouvelle appellation « Musée Magritte & Cie » ?

En décembre 2018, ont pris la place d’œuvres de Magritte, une ou plusieurs œuvres de Max Ernst, Frits Van den Berghe, Victor Servranckx, Giorgio de Chirico, Salvador Dali, Joan Miro, André Masson, Paul Delvaux, Francis Picabla, Armand Simon, etc. (constat fait avec prise de photos le 05/12/2018).
Beaucoup d’œuvres de Magritte ont donc été décrochées alors qu’une autre bonne dizaine de peintures était enfin revenue après une participation à une exposition à San Francisco pendant près de six mois. 

Les MRBAB ont eu la bonne idée de les remplacer par des œuvres d’autres surréalistes et ainsi de permettre au public de (re)découvrir tant de chefs d’œuvres qui trouvent le temps long dans ses réserves depuis que le Musée d’Art Moderne a été subitement fermé en février 2011.


Un fait ternit cette heureuse initiative. De fait, le musée change de nature : de spécialisé dans la présentation de l’œuvre d’un artiste précis (comme c’est indiqué partout et notamment dans les guides touristiques: « ce musée consacré exclusivement au peintre belge » dans Le Routard), il devient celui d’un courant artistique dont fait partie Magritte. Ceci doit être annoncé aux potentiels visiteurs avant qu’ils ne paient leur ticket, sinon «ils sont trompés sur la marchandise». 

Il y a donc non pas erreur, ou oubli, mais faute, dans le fait que le musée n’a pas mentionné ce fait notamment sur un avis placé sur le comptoir du guichet où le public s’acquitte habituellement de sa dîme. C’est une sorte de récidive qui ne tient pas compte des réclamations justifiées du public. 
En effet, il y a à peine quelques semaines, suite aux nombreuses réactions négatives de visiteurs, les MRBAB avaient finalement (après plusieurs mois de temporisation) concrétisé la demande, pour les œuvres parties à San Francisco, d’informer le public avant  achat du ticket. 

Manque total de pédagogie!
Sur les cartels indiquant les titres et les noms des auteurs de cette quinzaine d’autres œuvres exposées, aucune information complémentaire n’est proposée, hélas, pour expliquer au visiteur pourquoi ce sont ces peintures ou dessins-là qui ont été sélectionnés des réserves où fourmillent tant d’œuvres surréalistes.

Photo : Un très beau Miro qui a pris la place d’un Magritte.

jeudi 13 décembre 2018

Musée Magritte (3) : Ceci n’est pas une plainte isolée

Un article de près d’une page dans le quotidien « La Capitale » publié le 8 novembre 2018 sous le titre « Ceci n’est pas un musée Magritte » détaille la plainte de D.H. adressée au Service du Médiateur Fédéral.

Dans son enquête, la journaliste qui signe M.H. a constaté qu’il ne s’agissait pas d’une plainte isolée : « (…) On peut toujours lire dans les commentaires en ligne que des visiteurs récents, dont des touristes, ont été déçus car ils ne savaient pas, avant d’avoir payé leur billet, qu’il manquait des oeuvres ».  

Nous avons cherché sur la toile ces différents commentaires et ils sont nombreux :

  • Nous sommes hyper déçus de notre visite! Déjà, il n’y avait plus aucun audioguide de disponible et zéro explication dans le musée (…). Résultat nous avons déambulé dans le musée sans savoir ce que nous regardions. Ensuite, on voit partout dans la ville des affiches avec les oeuvres les plus connues de Magritte pour faire la promotion du musée. Problème? Il y en a AUCUNE dans le musée (elles sont toutes ou presque aux US). Bref, allez visiter les autres musées ou si vous aimez Magritte, allez visiter la boutique!
  • Des oeuvres majeures manquent.
  • Un beau musée présentant une très belle collection des oeuvres du peintre mais beaucoup de frustration car de nombreuses peintures ont été prêtées à New-York. Compréhensible mais nous aurions aimé en être informé. Ticket d’entrée à 10 euros.
  • Navrant d’apprendre après paiement des tickets qu’une partie de la collection est absente pour prêt. Pièces manquantes remplacées par oeuvres faites en 2018 par peintre contemporain. Impression de bouche trou.
  • Déçu. Je m’attendais à voir les oeuvres les plus connues de Magritte. Je les ai photographiées à la boutique. Un comble!
  • Intéressant mais pas complet.
  • Très beau musée mais l’entrée est un peu cher pour les oeuvres de Magritte que nous voyons, certaines intéressantes, mais manquent les plus importantes (…).
  • Musée sympa mais attention ne venez pas exprès pour les peintures les plus connues. Elles n’étaient pas là quand j’ai eu l’occasion de visiter le musée.
  • Très beau musée, très aéré. Dommage, c’est après avoir franchi l’entrée que nous apprenons que des tableaux ont été prêtés aux USA… et qu’ils sont remplacés par un autre peintre. Visite très agréable malgré tout, avec une vraie volonté de décrire la vie de Magritte.
  • Très déçu. Beaucoup d’oeuvres majeures ne sont pas exposées car en déplacement à l’étranger. Le musée manque d’explications hors audioguide, ce n’est pas très ludique.
  • Beau lieu, dommage qu’une partie des toiles étaient aux USA.
  • Un peu décevant car les plus belles oeuvres sont en prêt à San Francisco. Intéressant malgré tout.
  • Ceci n’est pas un musée… Blague à part, nous avons appris après avoir payé les tickets d’entrée que, jusqu’en octobre 2018, toutes les oeuvres intéressantes et connues de Magritte ne sont pas là mais à San Francisco. Leur absence a été remplacée par un autre peintre largement influencé par Magritte. Du coup, la visite a été beaucoup moins intéressante. J’aurais aimé être prévenu de l’absence de ses oeuvres phares avant de payer l’entée… Mais le lieu est sympa…
  • Magritte sans Magritte, il manque l’essentiel de l’oeuvre remplacé par un sous produit « à la manière de »… sans talent. Seul, le prix d’entrée et le personnel restent inchangés, l’un en trop, les autres en pas assez.
Photo : extrait de l’article paru dans « La Capitale » du 08/11/2018

mercredi 12 décembre 2018

Musée Magritte (2) : Pour créer au niveau fédéral un "code des usagers culturels"

Voici le communiqué de presse publié par la L.U.C. suite au dépôt de la plainte de D.H. concernant le Musée Magritte Museum au Médiateur Fédéral :

COMMUNIQUÉ DE PRESSE :

(…) L’asbl La Ligue des Usagers Culturels (L.U.C.) a aidé D.H. à déposer une plainte au Service du Médiateur Fédéral, ce 5 novembre 2018. 

Elle pose un problème de fond qui mérite d’être débattu dans l’espace public. Les musées devraient-ils indiquer clairement à leurs visiteurs avant qu’ils ne paient leur ticket (par exemple, par un avis écrit placé sur le comptoir de leur caisse ET par une mention sur leur site internet) clairement les titres des oeuvres de leur collection (et à fortiori les oeuvres fortement médiatisées dans les guides touristiques, en couverture des catalogues, faisant le sujet de cartes postales diffusées au shop du musée, etc.) qui sont momentanément absentes des cimaises?

David H. a dû batailler tout l’été pour que le Musée Magritte Museum de Bruxelles place un avis à son comptoir indiquant que « quelques » oeuvres étaient manquantes, alors qu’il demandait que cet avis mentionne clairement qu’une quinzaine d’oeuvres ( dont plusieurs majeures, comme l’emblème du musée, « L’Empire des Lumières ») avaient intégré une exposition à San Francisco et que leurs titres soient mentionnés. 

D’autre part, le Musée Magritte Museum refuse de rembourser le ticket de 10 euros de David. C’est ce dernier point qui fait l’objet de sa plainte du Service du Médiateur Fédéral.


Ce cas de non information détaillée du contenu d’une activité culturelle avant achat d’un ticket est impossible en Fédération Wallonie-Bruxelles chez les organisateurs culturels subsidiées car ceux-ci doivent respecter depuis le 2 février 2006 les quinze points du « Code de respect des usagers culturels », dont le point 2 :
« (Obligation de) fournir aux usagers - avant le déroulement de l’activité culturelle envisagée et si l’accès est payant, avant le paiement du billet d’accès - une information la plus complète qui ne comporte pas d’indications ou de représentations susceptibles de les induire en erreur, notamment sur la nature, l’éventuel prix d’accès, la durée et la date de l’activité ».


Il conviendrait donc d’adapter ce Code aux activités fédérales.

Photo: « L’Empire des lumières » ne peut être admiré au musée… et au shop, il est épuisé !

lundi 10 décembre 2018

Le Musée Magritte: ceci n’est pas un musée!



La Ligue des Usagers Culturels a soutenu l’élaboration de la plainte suivante adressée par D.H. au Services du Médiateur Fédéral, le 5 novembre 2018: 

Monsieur, Madame,

Aux MRBAB (Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique), le 27 juillet 2018, j’ai demandé le remboursement de mon ticket du 18 juillet 2018 au Musée Magritte Museum de Bruxelles car je n’ai découvert qu’après l’achat de celui-ci à l’accueil au 3, rue de la Régence, pendant ma visite, qu’un grand nombre d’oeuvres habituellement exposées, ne l’étaient pas: une quinzaine sans doute (l’institution ne m’en indiquera jamais le nombre et ne me proposera jamais, ni à moi, ni au public dans l’avis qu’elle publiera finalement à ma demande, une liste des titres de oeuvres retirées) dont trois parmi les plus renommées: Le Retour, Le Domaine d’Arnheim et L’Empire des Lumières (celle de la collection des MRBAB car il existe au Musée Magritte Museum deux versions différentes de cette oeuvre).

Ces œuvres ont été décrochées pour être exposées du 19 mai au 28 octobre 2018 au MoMA à San Francisco. 

Durant tout cet été 2018, s’est déroulée une importante campagne de communication dans le métro bruxellois (aux stations De Brouckère, Rogier, Bourse, Comte de Flandre, etc.) avec, sur de très grandes affiches lumineuses, une reproduction justement de cette dernière oeuvre qui sert habituellement d’emblème au musée, ce qui m’a encore davantage induit en erreur avant d’acheter mon ticket, concernant mon choix de visiter ou non ce musée.

J’ai donc demandé le remboursement de mon ticket à 10 euros. Dans ce premier e-mail envoyé le 28 juillet 2018, j’ai également proposé avec insistance que le musée place un avis explicatif sur le comptoir où j’avais acheté mon ticket, dans le grand hall d’entrée, au 3, rue de la Régence, pour éviter à l’institution fédérale de devoir rembourser d’autres visiteurs mécontents durant cet été 2018. 

Cette demande sera concrétisée seulement plus de deux mois et demi plus tard, après la saison estivale sans doute propice aux visites de touristes. Ne peut-on pas parler ici d’une pratique commerciale trompeuse par omission sans doute volontaire?

Le musée refusera de me rembourser mes dix euros demandés mais sera prêt à offrir un autre ticket gratuit pour une visite ultérieure.

Ce positionnement m’a paru inopportun. J’ai donc réécrit au musée pour réaffirmer ma volonté d’être remboursé en expliquant que le règlement (extrêmement détaillé) du musée qu’il m’était possible de lire avant l’achat de mon ticket n’abordait pas ce cas précis. Malgré mon exigence à être remboursé, le musée, sans aucune médiation nouvelle, autoritairement (la politique du fait accompli), m’adressa un courriel, le 15 octobre 2018, où il m’indiqua «Comme promis, nous vous avons envoyé un ticket combi gratuit» et m’envoya effectivement par la poste un ticket «All Museum Press» (alors que je ne suis pas journaliste… est-ce déontologique?). 

Comment, dans pareil cas, les MRBAB peuvent-ils me refuser le remboursement? Il me semble que les visiteurs doivent être traités de façon égale et qu’il serait bien sûr ahurissant de proposer un ticket combi gratuit plutôt qu’un remboursement … de dix euros à des visiteurs qui habitent à 100 ou 10.000 kilomètres du Musée Magritte Museum!

Je demande donc au Service de médiation fédéral d’agir afin que les MRBAB me remboursent mon ticket et je suis prêt bien sûr, en conséquence, à leur restituer le ticket combi qu’ils m’ont envoyé.

L’autoritarisme des MRBAB me semble inacceptable. 

J’ai retrouvé un cas analogue où il y a bien eu remboursement et qui s’est déroulé également à Bruxelles. Il pourrait faire office de jurisprudence. Extrait du livre «Les musées aiment-ils le public?» paru aux éditions Couleur Livres (pages 35 à 37):  

«Près de six mois de pression ont finalement conduit Henri Simons, alors échevin de la culture de la ville de Bruxelles, à écrire à mon avocate, le 14 octobre 2002:
«C’est avec plaisir que je charge mes services de rembourser à votre client le montant de 6 €».
Cette somme correspond au prix de l’entrée (avec réduction) de l’exposition Rubens qui s’est tenue du 12 mars au 28 juillet 2002 à l’Hôtel de ville de Bruxelles.
Trois mois avant la fin de cette exposition, le Silène Rêvant , une toile souvent mise en évidence par la critique dans ses comptes-rendus, a été rapatriée à Vienne. Quelques jours plus tard, je viens visiter cette exposition. Sur le trottoir de la Grand Place, un panneau affichant un poster de cette œuvre prématurément décrochée était toujours disposé pour baliser l’entrée de l’exposition.
Dans la salle d’accueil, sur le comptoir où l’on paie sa dîme, une petite vitrine éclairée exposait un catalogue malencontreusement ouvert à la page qui reproduisait l’œuvre manquante! Aucun avis n’était affiché pour informer le visiteur de ce changement des toiles exposées, et le dépliant n’était pas plus loquace (…).
Ma lettre eut deux conséquences: le rangement du panneau litigieux qui se trouvait sur le trottoir et le changement de page du catalogue exposé. En revanche, aucun avertissement ne fut affiché, ce qui est inexcusable. Plus rien n’est faux mais l’évolution n’est toujours pas indiquée au visiteur. Une sorte de mensonge par omission.
Me faire rembourser mon ticket fut laborieux. Mes simples courriers d’usagers, même en envoi recommandé, n’aboutirent à aucun résultat concret.
Finalement, Mr Simons réagira positivement à la lettre envoyée le 2 octobre 2002 par l’avocate Isabelle Lohisse: «(...) Mon client n’entend actuellement qu’être remboursé du prix déboursé pour visiter cette exposition ne présentant pas l’un des tableaux de Rubens annoncés (...) À défaut de règlement amiable de ce litige, mon client ne manquera pas de faire valoir ses droits, se réservant expressément, en outre, de réclamer notamment des dommages et intérêts pour les désagréments que lui causerait votre attitude».
Sans doute que le revirement tardif de l’échevin sera aussi consécutif à plusieurs articles qui dénoncèrent le problème dans la presse écrite, dont une enquête signée par Guy Duplat qui s’était rendu sur les lieux pour constater les faits et avait titré en «une» de La Libre Belgique: «Combat: Ces tableaux que l’on n’a pas vus...», le développement en page intérieure s’intitulant «Une expo, cela peut tromper» (08/05/2002).
Contacté sur ce cas concret dès le 28 juin 2002, Charles Picqué, le Ministre des affaires économiques (qui avait en charge, notamment, la protection des droits des consommateurs), répondra le 29 octobre 2002. Sa lettre, dont voici quelques extraits, pose la base d’un droit à la protection des consommateurs culturels: «Un principe de droit exige qu’avant la conclusion de tout contrat, la partie «dominante» doive fournir à son futur cocontractant toutes les informations utiles à une prise de décision en connaissance de cause. Agir autrement enfreindrait la bonne foi. Les Cours et Tribunaux ont, depuis longtemps, en effet, reconnu l’existence d’une obligation générale de renseignements à charge des fabricants, vendeurs et prestataires de services professionnels. Ce principe juridique permet de sanctionner un comportement fautif au cours de la période précontractuelle. Dès lors, je suis également d’avis que la Ville de Bruxelles aurait dû faire le nécessaire afin que les visiteurs soient avertis de la disparition d’une œuvre maîtresse de l’exposition».
Mais combien de visiteurs osent ou peuvent se permettre pareille obstination? Une réglementation devrait donc s’élaborer, qui tienne davantage compte des droits du public. Que se pérennise un «mode d’emploi» pour les remboursements en cas de situation abusive, et que celui-ci soit, bien entendu, largement médiatisé».

Bien sûr, mon action a un objectif symbolique et citoyen. Il me semble que tout musée devrait indiquer sur internet ET à ses guichets (c’est ce dernier point qui fait l’objet de ma plainte) les titres des oeuvres habituellement exposées (et à fortiori les «emblèmes» d’un musée ou d’une exposition: les oeuvres mises en avant dans la promotion, ou servant d’illustration de la couverture de catalogues ou de dépliants, ou en vente sous forme de carte postale dans le musée lui-même, etc.) qui ne sont pas momentanément accessibles au public pour une raison valable (ce que je n’ai jamais contesté: il est logique que les oeuvres voyagent, soient restaurées, etc.).

Enfin, le service de médiation fédéral pourrait-il se positionner par rapport au fait que les MRBAB ont mis tant de temps pour concrétiser leur acceptation par e-mail de placer d’un avis sur leur comptoir (pratiquement toute la saison touristique estivale): à savoir, près de deux mois? De quoi remettre en question cet extrait de la première réponse du musée: «Les commentaires de nos visiteurs nous aident toujours à améliorer nos services». Pas très vite, il faut hélas bien le constater!
Il faut aussi constater que le musée n’a pas concrétisé la proposition suivante annoncée dans sa deuxième réponse (voir annexe): «(…) ajouter un slide dans le défilé des écrans digitaux».
Et que pense-t-il du contenu de cet avis où le musée n’a pas accédé à notre demande élémentaire d’indiquer au public clairement le nombre d’oeuvres parties pour intégrer l’exposition à San Francisco et les titres de ces oeuvres? Le public vient parfois pour découvrir une ou des oeuvres particulières et il a droit de savoir pas APRÈS mais AVANT d’avoir payé son ticket s’il pourra voir concrétiser son désir. Si d’autres toiles de Magritte devaient partir pour d’autres expositions en novembre 2018 (et cela va être d’ailleurs le cas: https://thedali.org/exhibit/27065-2/?fbclid=IwAR1RWEBe_hQaQnEJtwNXDyfL4XVg3E6KRnRX9Ld26QHYKwoNCX78NjKxX88) ou plus tard, que fera le musée pour en avertir les visiteurs? Puisse votre décision tenir compte de cette ultime question!

Je tiens ici à remercier l’ASBL «Ligue des Usagers Culturels» (L.U.C.) qui m’a soutenu dans la rédaction et le suivi de cette plainte. 

Dans l’attente de vous lire, je vous prie de croire en l’expression de mes sentiments les plus cordiaux. 

D.H.

Photo: cette œuvre est l’une des plus connue du Musée Magritte. Pendant qu’elle sera exposée à San Francisco, durant toute la saison touristique estivale de 2018, elle sera promue dans de nombreuses stations du métro bruxellois! 

12 jours gratuits sur 365


Signez et diffusez cette pétition «KANAL: pour 1 jour gratuit par mois» initiée par la Ligue des Usagers Culturels.

  • une dizaine de musées à Bruxelles pratiquent le «1er mercredi du mois gratuit»;
  • plus de 150 musées en Wallonie et à Bruxelles sont gratuits le «1er dimanche du mois gratuit»;
  • à Anvers, la majorité des musées sont gratuits chaque «dernier mercredi du mois»;
  • plusieurs musées de la côte optent pour le «premier samedi du mois» gratuit.
Un jour de gratuité par mois est une «pratique» très généralisée en Belgique:


Rejoignez les citoyens qui s’étonnent qu’à Bruxelles, KANAL Centre Pompidou, largement subsidié, ignore cette façon de vivre la culture: signez la pétition

Définition, objectifs et activités





La L.U.C. est une association sans but lucratif belge dont l’objectif est de «soutenir et développer les droits des usagers dans le domaine de la culture».

Les présidents de son conseil d’administration ont été successivement Serge Choquet (Brabant-Wallon), Philippe Schoonbrood (Liège) et, actuellement, Bernard Hennebert (Ixelles). 

En sa qualité d’association de consommateurs, la L.U.C. est d’abord au service du public pour l’aider à connaître ses droits, de l’aider s’il le souhaite à rédiger des plaintes et d’en assurer le suivi.

Sur base de ses expériences de terrain, d’une revue de presse hebdomadaire fouillée et d’expériences vécues d’usagers, la L.U.C. répertorie les difficultés les plus significatives et tente d’élaborer des solutions en s’adressant entre autre aux chercheurs, aux médiateurs et aux législateurs.

La publication de tribunes dans la presse et le lancement de pétitions figurent aussi parmi ses moyens d’actions (par exemple : la revendication que KANAL, lorsqu’il sera devenu un musée à part entière après travaux, opte pour une journée de gratuité mensuelle (voir la photo de Benoit Goossens).

L’association soutient aussi des plaintes d’usagers culturels, comme celle de David H. Il aura fallu près de deux ans pour que le Musée Magritte lui rembourse son ticket. Celui-ci reprochait à l’institution fédérale de ne pas lui avoir signalé avant l’achat de son ticket les titres des plus grands chefs d’oeuvres du musée non exposés pendant plusieurs mois. 

Pour sensibiliser le public, la L.U.C. prépare une exposition itinérante «grand public» de première sensibilisation, notamment destinée aux centres culturels, aux halls de salles de cinéma, de théâtres et de musées qui présentera une dizaine de «problématiques usagers culturels»: la prévente de plus en plus tôt; le sens des textes imprimés sur les tickets; une collection de pochettes de disques aux indications trompeuses; la présentation de trois cas où des places ont été remboursées; etc. 

La L.U.C. peut également se positionner sur d’autres sujets de l’actualité culturelle. On sait que les acteurs du monde culturel (artistes, syndicats, sociétés de droits, etc.) souhaitent que l’État et ses régions consacrent des budgets plus importants à la culture. Les décideurs politiques ne seraient-ils pas davantage sensibilisés à cette revendication si des associations d’usagers culturels participaient activement à ce combat?

Pour recevoir régulièrement des informations sur les activités de la L.U.C., communiquez lui votre adresse électronique à: liguedesusagersculturels@gmail.com