Beaucoup
d’œuvres de Magritte ont donc été décrochées alors qu’une autre bonne dizaine
de peintures était enfin revenue après une participation à une exposition à
San Francisco pendant près de six mois.
Les MRBAB
ont eu la bonne idée de les remplacer par des œuvres d’autres surréalistes et
ainsi de permettre au public de (re)découvrir tant de chefs d’œuvres qui trouvent
le temps long dans ses réserves depuis que le Musée d’Art Moderne a été
subitement fermé en février 2011.
Un fait ternit cette heureuse initiative. De fait, le musée change de nature : de spécialisé dans la présentation de l’œuvre d’un artiste précis (comme c’est indiqué partout et notamment dans les guides touristiques: « ce musée consacré exclusivement au peintre belge » dans Le Routard), il devient celui d’un courant artistique dont fait partie Magritte. Ceci doit être annoncé aux potentiels visiteurs avant qu’ils ne paient leur ticket, sinon «ils sont trompés sur la marchandise».
Il y a
donc non pas erreur, ou oubli, mais faute, dans le fait que le musée n’a pas
mentionné ce fait notamment sur un avis placé sur le comptoir du guichet où le
public s’acquitte habituellement de sa dîme. C’est une sorte de récidive qui ne
tient pas compte des réclamations justifiées du public.
En effet,
il y a à peine quelques semaines, suite aux nombreuses réactions négatives de
visiteurs, les MRBAB avaient finalement (après plusieurs mois de temporisation)
concrétisé la demande, pour les œuvres parties à San Francisco, d’informer le
public avant achat du ticket.
Manque
total de pédagogie!
Sur les
cartels indiquant les titres et les noms des auteurs de cette quinzaine
d’autres œuvres exposées, aucune information complémentaire n’est proposée,
hélas, pour expliquer au visiteur pourquoi ce sont ces peintures ou dessins-là
qui ont été sélectionnés des réserves où fourmillent tant d’œuvres
surréalistes.
Photo : Un très beau Miro qui a pris la place d’un
Magritte.