mardi 6 juin 2023

Michel Draguet: Pourquoi un bilan que partiel?

Michel Draguet a dirigé pendant dix-huit ans, de 2005 à 2013, le plus grand ensemble de musées fédéraux belges : actuellement, le musée d’Art Ancien, le musée Fin de Siècle, le musée Magritte, le musée d’Art Moderne (évaporé depuis longtemps), le musée Antoine Wiertz et le musée Constantin Meunier.

Le 25 avril 2023, la presse a annoncé que son mandat s’achève, le 30 avril 2023. Cette décision fait suite à de nombreuses critiques sur les relations avec son personnel qui ont été longuement et à plusieurs reprises détaillés par un grand nombre de nos médias.

Cet aspect d’une gestion est bien entendu capital et il faut également s’intéresser à d’autres aspects du travail de direction puisque ces six musées ne sont pas de simple hangars de rangement mais sont gérés pour que les œuvres soient accessibles au public. Qu’en est-il donc du respect de ce directeur à l’égard de ses visiteurs?

Comme la presse faisait l’impasse sur ce point de vue, la Ligue des Usagers Culturels l’a travaillé à destination des autorités qui veillent aux destinées de nos musées fédéraux et des médias.

Le site de l’hebdomadaire « le Vif »

«Michel Draguet aime-t-il des visiteurs?»

Dès le 22 février 2023, le site du Vif a publié la carte blanche du président de la L.U.C. intitulée «Michel Draguet aime-t-il ses visiteurs?».

Deux exemples y détaillent la façon dont les visiteurs ont été régulièrement malmenés sous ce «règne».

Tout d’abord, il y est question d’un exemple de discrimination de la population active : «L’une des pires atteintes aux droits du public culturel est de l’empêcher de participer structurellement à une activité. C’est le cas des Musées Constantin Meunier et Antoine Wiertz qui appartiennent aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB). La population active – travailleurs et étudiants – ne peut, en raison des horaires pratiqués, visiter ces deux institutions, si ce n’est en rognant sur ses jours de congés légaux. Ces deux musées sont, en effet, fermés tous les week-ends et jours fériées. Du mardi au vendredi, ils sont accessibles de 10h à 17h, mais ils sont clos pendant le temps de midi.
Une pétition «Stop à l’asphyxie des musées Meunier et Wiertz» a été lancée et a recueilli plus de 3 000 signatures: https://www.change.org/p/michel-draguet-stop-à-l-asphyxie-de-musées-constantin-meunier-et-antoine-wiertz
Hélas, la situation n’a pas évolué en près de sept ans. Les éternels arguments relatifs à la «diminution des aides de l’état» et au «manque de gardiens» nous ont bien sûr été opposés, mais c’est le silence qui a accueilli ensuite nos réactions argumentées. Tout débat contradictoire et toute négociation s’avèrent impossibles. Cette situation qui discrimine plus de la moitié de nos concitoyens se poursuit.
Pourtant notre revendication est minimaliste : nous demandons que tous les musées soient obligés de prévoir dans leur horaire mensuel au moins une plage accessible notamment à «population active» (en week-end ou une nocturne).


L’atelier dans la maison où habitait le célèbre peintre et sculpteur Constantin Meunier


Le second exemple détaillé dans cette carte blanche est intitulé «Interdit de dessiner au musée». Il n’est pas exempt, de la part de la direction des MRBAB, de cynisme et de mépris à l’égard des usagers.
« Dès 2012, nous avons relayé la plainte d’une visiteuse qui s’est vue refuser le droit de prendre des notes et de dessiner avec un crayon sur une feuille de papier A4 au Musée Magritte. Cette interdiction ne lui avait pas été signifiée avant qu’elle n’achète son ticket. Il s’agit d’une simple visiteuse et non d’une étudiante en art.

Le refus de rembourser son ticket et la médiatisation de cet incident ont eu pour conséquence la prise de conscience de journalistes français, outrés par ce type d’interdiction qui va à l’encontre de tout travail d’éveil actif et participatif à la culture. Le site Louvre pour tous a réalisé un reportage détaillé sur ce fait: http://www.louvrepourtous.fr/Ces-musees-belges-qui-interdisent,788.html
Avec cette information inédite : «Nous avons contacté la Fondation Magritte, partenaire privilégiée du musée dès sa création… À notre grand étonnement, on nous a répondu personnellement, nous signifiant très clairement au sujet de la prise de notes et de croquis : nous n’avons jamais, et en aucun cas, interdit quoi que ce soit dans un sens ou dans un autre».

Par la suite, le site de l’hebdomadaire culturel français Télérama a dénoncé à son tour l’attitude du Musée Magritte, ce qui fit à ce dernier une bien mauvaise publicité.
Dès le lendemain de cette publication, la presse belge a relayé la plainte. Les MRBAB ont alors annoncé la fin de l’interdiction. Le 4 février 2016, on expliquait, au Musée Magritte, que, désormais, la prise de notes et de photographies par les visiteurs était autorisée, à l’exception de quelques œuvres signalées par le pictogramme d’un appareil photo barré: http://www.louvrepourtous.fr/Le-musee-Magritte-autorise-enfin,795.html

Toutefois, discrètement, les MRBAB ont par la suite mangé leur chapeau. Nous découvrons le pot aux roses en 2021: un visiteur nous écrit pour s’étonner que son enfant s’y est fait interdire de dessiner dans une exposition temporaire. Comme quoi, les avancées sont bien fragiles.
Pourquoi cette interdiction vise seulement le Musée Magritte et les expositions, et non les quatre autres musées des MRBAB ? Peut-être parce qu’ils attirent davantage de public. Il faut donc éviter structurellement tout obstacle qui pourrait ralentir le flot des visiteurs, afin de ne pas restreindre la vente des tickets».

La tribune publiée dans Le Vif se termine par une proposition de solution pour tenter de mettre fin à pareils abus à l’égard des visiteurs : https://www.levif.be/opinions/cartes-blanches/musees-des-beaux-arts-michel-draguet-aime-t-il-ses-visiteurs/?fbclid=IwAR0i3EAnBUJ9HEFztoAeueDneBxkgQB8swU2Ao97YWyiaXUAvWmodyOszyA

Un troisième exemple

Les cartes blanches que publie la presse ne pouvant dépasser un certain nombre de signes, d’autres exemples ne purent y être développés.

Alors, la L.U.C. a fait parvenir aux autorités (le Secrétaire d’État Thomas Dermine et à la direction de BELSPO, Arnaud Vajda), en plus du texte du Vif, un troisième témoignage.

Un article paru dans le quotidien « la Capitale »


Le président de la L.U.C. leur écrit : «Voici une évolution qui me semble contestable du Règlement des Visiteurs des MRBAB. Elle fait suite au remboursement de mon ticket après plus d’une année de plainte aux MRBAB eux-mêmes et suite au recours au Médiateur fédéral pour le fait que les visiteurs ne disposaient pas, avant paiement de leur ticket, d’une annonce précise du fait que des œuvres maîtresses de Magritte de la collection n’étaient pas exposés au Musée Magritte et, de plus, sans en leur citer les titres.


Voici ces deux nouveaux textes du « Règlement des Visiteurs » des MRBAB :

  1. «La fermeture momentanée de certaines salles ou l’absence ponctuelle de certaines oeuvres d’art (en déplacement ou en restauration) ne donne droit ni au remboursement, ni à une réduction du billet d’entrée».

  2. «Si les visiteurs se rendent dans les musées pour voir une œuvre d’art en particulier, les MRBAB leur recommandent vivement de consulter au préalable le site internet sous l’onglet «Collections» afin de s’assurer de la présence de l’œuvre d’art aux musées».

Le 21 juin 2021, RTL TVi diffuse au prime time, dans «Images à l’appui» un reportage sur la résolution de cette plainte : https://www.facebook.com/watch/?v=287572189455953
Inga Rossi-Schrimpf, directrice Collection et Recherche du Musée Magritte, y constate que dix-sept œuvres ont quitté les cimaises de son institution pour être exposées à Paris. Au début de la file des visiteurs qui vont payer leur entrée, un panneau indique qu’on peut demander la liste «complète et détaillée» de celle-ci au comptoir. Dans le reportage, on voit la caissière qui donne la liste à la directrice et un plan rapproché permet au téléspectateur d’observer ce qui lui est présenté comme étant la feuille avec la liste des œuvres manquantes.

Ce reportage est, en fait,  un «suivi» pour voir s’il y a eu une évolution dans la problématique proposée. Voici le reportage initial de RTL TVi qui montrait la situation dans sa phase antérieure. Cette autre séquence de « Images à l’appui » a été diffusée le 1er mars 2019: https://www.facebook.com/imagesalappui/posts/2550633081620735
Le second reportage semble n’être qu’une mise en scène pour la caméra car cette façon de respecter le droit du public à être informé ne sera pas appliqué par la suite de façon généralisée, ce qui était pourtant le but de la plainte et de la longue médiation.

En effet, je vais prouver que ces règles ne sont pas respectées lors de l’absence de la toile «Le calvaire breton» de Gauguin au Musée Fin de Siècle. En fait, cette peinture a été enlevée temporairement des cimaises pour être exposée au Museum Ordrupgaard, du 21 janvier au 9 mai 2022. Cette absence n’était ni indiquée au visiteur qui va payer son ticket à l’accueil, ni à ceux qui préparent leur venue en s’informant sur le site internet des MRBAB sous l’onglet «Collections». Après avoir dû recourir aux services du Médiateur Fédéral, j’ai finalement vu mon ticket être remboursé.

La suite? Le règlement change à nouveau. Son texte ne correspond donc plus au résultat de la médiation… Est-ce normal?

Surtout parce que cette nouvelle « solution » me semble bien plus compliquée, voire aléatoire, pour le visiteur. Il n’est plus question, pour lui, de consulter sur le site, mais il faut écrire ou téléphoner (téléphone ne laissera probablement pas de trace, en cas d’erreur par le personnel).
Pire encore. Quand le visiteur paie son ticket à l’entrée du musée, rien n’y indique plus le fait qu’il peut demander au personnel, au comptoir, la liste des œuvres qui ne sont pas exposées.
D’ailleurs ce dernier point qui semblait être un acquis utile pour le visiteur dans le reportage (fiction?) de RTL TVI n’est même pas mentionné dans le «Règlement des Visiteurs» des MRBAB. Un règlement que pour les devoirs, et rien sur les droits du public?  Mensonge par omission?

Voilà le nouveau texte : «Si les visiteurs se rendent dans les musées pour voir une œuvre d’art en particulier, les musées leur recommandent vivement de contacter au préalable le site conservation et recherche afin de s’assurer de la présence de l’œuvre d’art au musées par e-mail via info@fine-arts-museum.be ou par téléphone au 32(0)2/508.33.53».
Voir l’article 3 du règlement des visiteurs (que j’ai lu le 2 février 2023) : https://fine-arts-museum.be/uploads/pages/files/20220614_reglement_du_visiteur.pdf

Il y a donc actuellement un non respect unilatéral par la Direction des MRBAB du résultat de la médiation menée par le Médiateur Fédéral et qui était pourtant acceptée de part et d’autre.

L’absence de la peinture de Gauguin n’est pas annoncée avant que le visiteur ne paie son entrée, mais bien après.

Sous cloche : l’accueil des visiteurs

Puisque notre association d’usagers n’est pas invitée aux conférences de presse de nos autorités fédérales et ne reçoit pas leurs communiqués de presse (ce qui constitue un problème en soi), la L.U.C. se base donc sur ce que la presse rapporte.

Dans le cas présent, notre analyse repose sur les articles d’Alain Lallemand et de Guy Duplat parus le 25 avril 2023 respectivement dans Le Soir et La Libre, ainsi que les textes de Françoise Baré diffusés par la RTBF, la veille : https://www.rtbf.be/article/michel-draguet-ne-sera-plus-le-directeur-des-musees-royaux-des-beaux-arts-11187479

Dans les commentaires sur l’évaluation faite à propos du travail de Michel Draguet, il est beaucoup question d’attaques au bien être de son personnel, problématique à propos de laquelle il est bien entendu indispensable d’investiguer.
Mais pas un mot sur son rapport aux visiteurs, comme si la L.U.C. n’avait jamais fait part des trois exemples longuement argumentés à nos autorités (lire ci-dessus) et comme si la tribune publiée par Le Vif était passée comme une créance au compte de pertes et profits.

Alors, il est question des visiteurs, mais pas concernant leur accueil. Le Secrétaire d’État Thomas Dermine note : « Sous l’impulsion de Michel Draguet, les musées Royaux ont connu une importante augmentation de nombre de visiteurs ». Aucun résultat précis chiffré ne nous est proposé pour prouver cette assertion.

N’y-a-t-il pas une confusion entre cette «augmentation du nombre ce visiteurs» et une augmentation du nombre de tickets?
Pour rappel, quatre ans après sa nomination, le nombre de tickets a commencé à sensiblement augmenter, et pas nécessairement d’autant, le nombre de visiteurs.
En effet, avant l’ouverture du musée Magritte en 2009, l’ensemble des œuvres d’art ancien et d’art moderne, dont la collection des Magritte, dans tous les bâtiments des MRBAB sis rue de la Régence, se visitaient gratuitement tous les jours, puis avec un seul ticket (à 5 euros à l’époque) pour l’ensemble.

Ensuite, on passe en quelques années de un à trois musées, dans le même lieu, avec des entrées séparées: le musée d’Art Ancien, le musée Magritte, le musée d’Art Moderne (remplacé ensuite par le musée de Fin de Siècle ).
Tout ceci est détaillé ici : http://www.consoloisirs.be/textes/090519carteblanchemagritte.html


Le constat principal réside dans le fait que le souci de l’accueil des visiteurs est à un tel point marginalisé, voir négligé, par nos autorités que, même lorsqu’une association militante et bénévole en démontre plusieurs écueils, il en est fait silence lors de la présentation de bilans au public.

Carte blanche parue dans Le Soir

Gratuité mensuelle: « une politique de droite » !!!

Les gratuités et les tarifications constituent un élément important dans une politique de démocratisation culturelle. Ce thème mérite aussi d’être abordé lors d’un bilan public.

Sur ce thème, le seul moment de débat contradictoire public dans la presse écrite que Michel Draguet a eu avec celui qui deviendra plus tard l’un des fondateurs, puis l’un des présidents de la L.U.C. fut la publication en 2006 par Le Soir de deux interviews faites séparément à propos des gratuités mensuelle « pour tous » dans les musées.

Que veut dire ce « pour tous »?
Pour le responsable des MRBAB, c’est le premier mercredi du mois entre 13H et 17H. Pour que notamment les écoles continuent à payer aussi ce jour-là, de 10H à 13H. Et pour que notre population active (travailleurs et étudiants) ne puisse pas en profiter.

Pour Bernard Hennebert, c’est un jour entier par mois (donc douze jours par an, pas plus) où la population active est d’habitude disponible.

Le Soir du 1er avril 2006 publie donc les déclarations de Michel Draguet sous un titre provocateur, «Sous l’apparence de la gauche, c’est une politique de droite », pointant plus précisément la gratuité du premier dimanche du mois existant en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Voici quelques extraits : «Ce que dit Bernard Hennebert, en fin de compte, c’est: venez vous épanouir gratuitement dans la maison de tous. D’accord, très bien. On ouvre le musée le dimanche, on y organise des actions pédagogiques pour le public, c’est merveilleux. Mais ce n’est pas chiffré (...). L’entrée est à 5 € seulement, et avec ça, les programmes sociaux existent, les programmes d’éducation, de pédagogie (...). Si on m’oblige à ouvrir gratuitement le dimanche, c’est mon meilleur jour de visite qui disparaît. Le « ticketing » du dimanche me permet de financer ces opérations pédagogiques et sociales. De plus, nos visiteurs du dimanche, ce sont des touristes, des Européens, des habitués. Pour eux, 5 € c’est dérisoire (...). Cette gratuité est généreuse, mais aveugle. C’est un libéralisme pur : on ouvre la porte et vient qui veut (...). Ce que je reproche aux tenants du gratuit, c’est que c’est la même formule pour tous. Et je dis que cette formule ne fera que permettre aux coutumiers de la culture de consommer gratuitement. Et pas aux SDF de venir au musée (...). Le tourisme culturel est un fameux enjeu, qui peut rapporter gros, mais qui nécessite des moyens financiers. Et la gratuité empêche d’avoir ces ambitions».

Si l’on comprend bien, il faut empêcher que la gratuité pour tous ne se déroule un jour où la population active peut se déplacer car cela va permettre d’économiser pour financer le tourisme culturel qui coûte cher à mettre en place. Comme si cet objectif était le principal à atteindre pour les MRBAB!
Si les visiteurs du dimanche sont surtout des Européens, des touristes et des habitués, quel aveu d’impuissance ! Les MRBAB semblent donc peu capables de toucher de façon significative la population autochtone, et même avec l’argument d’une journée de gratuité.
Lorsque le directeur reproche que ne soit pas chiffrée la demande de passer à une gratuité mensuelle selon un horaire accessible à la population active, il semble oublier, ce qui n’est pas bien pour un gestionnaire, la liste régulièrement médiatisée des éléments financiers positifs que sous-tend cette évolution : économies dues au fait qu’il n’y a plus d’achat et de contrôle de tickets; promotion possible des expositions temporaires (qui restent payantes) pourquoi pas avec une tarification attractive et auquel serait sensible un public qui, sinon, ne serait jamais venu; dons des visiteurs dans une tirelire présentée de façon attractive et placée à la sortie de l’institution; meilleurs rendements pour le restaurant, le café et le shop (s’ils ne sont pas, hélas, privatisés… ou fermés). Et surtout… création à moyen terme d’un public plus large, prêt à revenir par la suite, et pendant de nombreuses années, aux MRBAB, et ailleurs, les jours payants.
Pour Michel Draguet, en fait, la gratuité ne doit pas exister pour tous. Elle n’est pas un droit. Elle doit faire venir, pour être réussie, les SDF au musée (et, on suppose, les autres publics précarisés).
Ceux-ci viendraient apparemment plus facilement un mercredi qu’un dimanche après-midi ? Dans sa déclaration, il n’en apporte pas la preuve.

N’est pas signalé le fait que certains n’aiment pas montrer patte blanche pour avoir droit à une réduction et qu’une « gratuité pour tous » préserve leur anonymat. -

Enfin, puisque Michel Draguet se lance de façon hasardeuse dans une réflexion « droite-gauche » à sa sauce, il nous apparaît que lorsqu’on analyse en Europe la mise en place de gratuités dans différents pays, elles sont le résultat d’initiatives tant de pouvoirs politiques de gauche que de droite. Tout dépend de quelle gauche ou de quelle droite, d’ailleurs. Et que c’est souvent l’extrême-droite qui revient sur cet avantage lorsqu’elle arrive aux affaires.
Dans cet entretien tel que publié par Le Soir, il y a un grand absent : les résultats détaillés de la gratuité du premier mercredi du mois. Ce qu’elle coûte, ce qu’elle rapporte, son éventuel succès, et auprès de qui. Pourtant, ces sujets-là, on les impose toujours aux défenseurs d’une autre gratuité mensuelle, celle du premier dimanche… Un traitement médiatique inégalitaire ?

À ce propos, voici les résultats d’une enquête fort détaillée sur la fréquentation des premiers dimanche gratuits :
http://www.directionrecherche.cfwb.be/index.php?id=sr_detail&no_cache=1&tx_ttnews%5Btt_news%5D=2077&L=0&cHash=594ce376a3683f4b838714103ca2ea09

Ces déclarations faites en 2006 par Michel Draguet s’opposent donc frontalement aux gratuités mensuelles pour tous.
Dix-sept ans plus tard, il quitte donc les MRBAB et jusqu’à ce moment-là, il a pourtant continué de pratiquer cet avantage, chaque premier mercredi du mois après-midi, à l’inverse d’autres directions consœurs comme celle de cet autre musée fédéral qu’est le Musée Royal d’Afrique Centrale à Tervueren.
Allez donc comprendre!


Une photo prise quand les MRBAB ont daigné organiser une journée de gratuité « pour tous », un jour où la population active ne travaille pas… C’était pour ses 215 ans, le dimanche 27 novembre 2016, et ils ont accueilli 6.852 visiteurs.