mercredi 12 décembre 2018

Musée Magritte (2) : Pour créer au niveau fédéral un "code des usagers culturels"

Voici le communiqué de presse publié par la L.U.C. suite au dépôt de la plainte de D.H. concernant le Musée Magritte Museum au Médiateur Fédéral :

COMMUNIQUÉ DE PRESSE :

(…) L’asbl La Ligue des Usagers Culturels (L.U.C.) a aidé D.H. à déposer une plainte au Service du Médiateur Fédéral, ce 5 novembre 2018. 

Elle pose un problème de fond qui mérite d’être débattu dans l’espace public. Les musées devraient-ils indiquer clairement à leurs visiteurs avant qu’ils ne paient leur ticket (par exemple, par un avis écrit placé sur le comptoir de leur caisse ET par une mention sur leur site internet) clairement les titres des oeuvres de leur collection (et à fortiori les oeuvres fortement médiatisées dans les guides touristiques, en couverture des catalogues, faisant le sujet de cartes postales diffusées au shop du musée, etc.) qui sont momentanément absentes des cimaises?

David H. a dû batailler tout l’été pour que le Musée Magritte Museum de Bruxelles place un avis à son comptoir indiquant que « quelques » oeuvres étaient manquantes, alors qu’il demandait que cet avis mentionne clairement qu’une quinzaine d’oeuvres ( dont plusieurs majeures, comme l’emblème du musée, « L’Empire des Lumières ») avaient intégré une exposition à San Francisco et que leurs titres soient mentionnés. 

D’autre part, le Musée Magritte Museum refuse de rembourser le ticket de 10 euros de David. C’est ce dernier point qui fait l’objet de sa plainte du Service du Médiateur Fédéral.


Ce cas de non information détaillée du contenu d’une activité culturelle avant achat d’un ticket est impossible en Fédération Wallonie-Bruxelles chez les organisateurs culturels subsidiées car ceux-ci doivent respecter depuis le 2 février 2006 les quinze points du « Code de respect des usagers culturels », dont le point 2 :
« (Obligation de) fournir aux usagers - avant le déroulement de l’activité culturelle envisagée et si l’accès est payant, avant le paiement du billet d’accès - une information la plus complète qui ne comporte pas d’indications ou de représentations susceptibles de les induire en erreur, notamment sur la nature, l’éventuel prix d’accès, la durée et la date de l’activité ».


Il conviendrait donc d’adapter ce Code aux activités fédérales.

Photo: « L’Empire des lumières » ne peut être admiré au musée… et au shop, il est épuisé !