vendredi 13 novembre 2020

Le Secrétaire d’État « des musées » nous écrit

 

La publication des point de vue des six partis qui se positionnaient par rapport à nos quatre propositions a été très rapidement suivie, le 10 novembre 2020, par un long courriel adressé au Président de la L.U.C. par Thomas Dermine (PS), le nouveau Secrétaire d’État qui est notamment chargé de la politique scientifique (dont les musées fédéraux : le musée des Sciences Naturelles, le musée d’Art et Histoire, le musée des Instruments de musique, le musée d’Art ancien, le musée Fin de siècle, le musée Magritte, etc.).  

Voici son message dans son intégralité.  

 

Cher Monsieur Hennebert,

Les usagers doivent pour nous être au centre des préoccupations des acteurs culturels. Les musées fédéraux, qui relèvent de mes compétences, conservent, étudient et valorisent des collections qui appartiennent au patrimoine de l’Etat et donc à nous toutes et à nous tous. L’accès (entendu au sens large) pour tous à ces collections est donc non seulement une dimension essentielle, mais il constitue un véritable droit. Tout ce qui peut rapprocher le musée de ses usagers doit dès lors être encouragé (information, tarifs abordables pour tous et réductions accessibles quel que soit le mode de réservation, accessibilité du bâtiment aux PMR, …) et je fais miens à la fois les objectifs et les 15 premiers engagements du « Code du respect des usagers culturels » (les 3 derniers engagements étant, dans leur formulation, spécifiques à la Communauté française).

Nos musées fédéraux ont déjà des services en charge des publics. Ils jouent pour moi un rôle essentiel et doivent être mis au centre de la gestion des Institutions dès lors qu’un très grand nombre d’aspects de cette gestion ont un impact direct ou indirect sur le public (programmation artistique, horaires, tarifs, aménagements des bâtiments, communication, …). J’accorde aussi une importance toute particulière aux efforts fournis pour élargir les publics.

D’autre part, et pour répondre à vos dernières questions, il serait en effet intéressant, que les musées organisent des rencontres sur les droits des usagers et permettent à ceux-ci de laisser une appréciation, positive ou négative, sur un livre d’or en ligne, cela même si des sites proposent déjà ce genre de services.

Sur le plan tarifaire, puisque vous évoquez longuement la question de la gratuité, les musées fédéraux ont surtout investi dans des réductions diverses : seniors, groupes, étudiants, familles, et gratuité pour les jeunes de moins de 18 ans. Pour les personnes en situation de pauvreté ou de précarité, les musées travaillent avec des associations spécialisées, comme Article 27, afin que la visite reste abordable. Je soutiens cette politique différenciée selon les publics, ainsi que les musées qui pratiquent la gratuité pour tous un mercredi par mois.

Enfin, je vous remercie pour les efforts que vous déployez afin de faire valoir les droits des usagers. Les associations qui se font l’intermédiaire entre le public (et le « non-public ») et les pouvoirs publics jouent un rôle fondamental et j’entends bien prendre en compte leurs recommandations dans la définition des politiques que je mènerai tout au long de cette législature.